Ce dimanche 15 juin 2025, le spectacle de fin d’année de l’association Afro Feminity nous a offert bien plus qu’un simple récital : un véritable moment de partage où se sont mêlés talents, émotions et fierté culturelle.
Le spectacle de fin d’année orchestré par l’association Afro Feminity a magnifiquement honoré ses engagements : célébrer avec éclat les chorégraphies patiemment façonnées au fil des mois, offrir un moment d’exception à chaque danseur de tout âge et proclamer, avec panache et authenticité, les nobles valeurs de transmission, de fierté culturelle et d’engagement citoyen qui constituent l’âme même de cette association remarquable.
Pendant près de deux heures, nous avons été transportés par une succession de performances touchantes et variées présentées par un maître de cérémonie : Wakongo. Les artistes invités, les créations originales, les saynètes théâtrales et chorégraphies enflammées se sont enchaînées naturellement. Parmi elles, le public en a eu une favorite : la prestation des enfants accompagnée de Stop à la guerre de Fally Ipupa. Une performance d’autant plus touchante car ils dansaient à fond sans ménager leur énergie jusqu’à la fin.
Tout à gauche, l’auteur Pâris Baletula DIAMBANZA et les élèves du stage Ndombolo Kids
D’ailleurs, cette réussite éclatante ne s’est pas improvisée. Depuis septembre dernier, les préparatifs se sont déployés avec méticulosité et persévérance. Maty, figure fondatrice d’Afro Feminity, confiait que chaque période de congés scolaires inaugurait un nouveau chapitre créatif : une chorégraphie inédite à maîtriser. Chaque élément s’est ainsi édifié progressivement dans un esprit d’excellence bienveillante et d’exigence partagée.
Ce qui m’a profondément impressionnée, c’est la concentration remarquable des enfants durant les répétitions. Dès les premières minutes, leur engagement était palpable. Sérieux, appliqués, habités par leur passion… ils se sont donnés à fond et cela s’est ressenti sur scène. Le jour J, tout était parfaitement rodé.
Et puis dans la salle, l’ambiance était exceptionnelle. Les places étaient occupées par un public chaleureux et vibrant qui riait, se balançait au rythme des musiques et parfois, se laissait émouvoir aux larmes. C’était impossible de rester indifférent face à la prestation solo de Maty dédiée aux femmes victimes de violences sexuelles à l’est de la RDC. C’était un moment suspendu dans le temps, lourd de sens et pour ma part inoubliable. Son interprétation était accompagnée d’un artiste congolais que je ne connaissais pas, PSON.
La performance solo de Maty
Quelques heures avant que ne se lève le rideau, j’ai eu la chance de m’entretenir avec plusieurs participants. Les enfants débordaient d’enthousiasme, mais demeuraient étonnamment sereins ce qui m’a sincèrement surprise. Tous brûlaient d’impatience de révéler les fruits de leur apprentissage annuel. Bien sûr, une chorégraphie plus complexe suscitait quelques appréhensions, mais globalement, la confiance dominait. Les adultes partageaient ce même sentiment. Personnellement à la fin du spectacle, je suis repartie avec une envie irrésistible : rejoindre l’aventure l’année prochaine.
Car Afro Feminity transcende le simple cadre associatif dédié à la danse : c’est une véritable famille artistique, un espace d’épanouissement personnel, un lieu où l’on apprend certes à mouvoir son corps, mais surtout à s’enraciner dans son héritage, sa culture et ses convictions les plus profondes.
Les performances et les coulisses de ce spectacle haut en couleurs sont disponibles sur la chaîne Youtube http://www.youtube.com/@afrofeminity !
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